Précarité et comportements alimentaires sont étroitement liés. Les individus précaires ont en effet un accès plus limité à une alimentation saine, à cause notamment d’une contrainte budgétaire substantielle. Certaines recherches publiées montrent que le taux d’obésité est plus élevé chez les ménages à faible revenu. Or, les effets de mauvais comportements alimentaires sont particulièrement préoccupants, dans la mesure où les risques accrus de développer des maladies chroniques constituent également une entrave au retour à l’emploi – emploi qui permettrait d’augmenter les chances de sortir de la pauvreté.
Le projet PSCA (2023-2026) mobilise différentes méthodologies auxquelles sont rompus les chercheurs des laboratoires impliqués. Elles incluent l’économétrie sur données d’enquêtes ainsi que l’économie expérimentale. Les objectifs sont doubles : (i) Identifier les leviers à même de changer les habitudes alimentaires des individus précaires ; (ii) sur cette base, proposer et mettre en place des stratégies de politique publique efficaces pour l’instauration d’une alimentation plus saine dans les populations précaires. Une focalisation sur les ménages précaires avec enfant(s) et sur les étudiants est mis en œuvre afin, d’une part, de favoriser les chances que les bonnes pratiques alimentaires que les parents transmettent aux enfants se généralisent aux parents eux-mêmes et d’autres part, que les bonnes habitudes alimentaires se maintiennent une fois adulte.
Autre personne associée au projet: François-Charles Wolff (professeur d’économie à l’université de Nantes)
Le projet PSCA est financé par la Région Hauts-de-France.