Impact des interactions sociales intra et interspécifiques sur le bien-être et la santé :
La définition et l’application du bien-être animal reposent sur cinq libertés fondamentales, à savoir : l’absence de faim et de soif, l’absence de peur et de détresse, l’absence d’inconfort, l’absence de douleur et enfin la liberté d’exprimer les comportements propre à l’espèce. Cette dernière liberté sous-entend, pour les espèces sociales grégaires, la possibilité de réaliser les interactions sociales entre individus. Cette liberté, dont l’importance est parfois sous-estimée, participe au bien-être de ces espèces notamment en diminuant le niveau de stress, favorisant la coopération et la communication entre individus. Cette notion, applicable à des individus appartenant à une même espèce, peut également s’étendre à des individus d’espèces différentes telles que l’humain et l’animal. En effet, de nombreuses études ont mis en avant les effets positifs de la présence des animaux sur la santé humaine. Notamment, interagir socialement avec un animal permet de réduire le sentiment de solitude, les symptômes dépressifs et favoriser la sensation de bien-être (libération d’endorphines) et les échanges sociaux (sourires, échanges verbaux). Ce constat est d’autant plus vrai, chez les personnes âgées. Ces personnes, confrontées aux transformations physiques, familiales et psychologiques liées au vieillissement peuvent être sujettes à un mal-être et/ou une santé altérée. L’une des pathologies altérant considérablement la santé physique, émotionnelle et psychologique des personnes âgées est la maladie d’Alzheimer. En France, cette maladie représente la première cause d’entrée en institution (EHPAD). C’est pourquoi, mon axe de recherche actuel s’intéresse à évaluer l’effet de la présence d’animaux sur la santé et le réseau social de résidents en EHPAD (unités Alzheimer et handicap).
Mots-clés : Santé, interactions sociales, réseaux sociaux, éthique animale, relation humain-animal
En 2021, j’ai obtenu un Master en Éthologie à l’Université de Rennes 1 pendant lequel je me suis intéressée à l’importance des interactions sociales sur le bien-être et la santé des animaux. En 2023, j’ai obtenu un Master en Management de l’Expérimentation Préclinique et Éthique Animale à l’Université de Caen Normandie afin de mieux comprendre la réglementation sur le bien-être animal et les questions éthiques concernant l’utilisation des animaux en recherche.
Les réflexions éthiques concernant la manière dont l’animal peut contribuer à l’amélioration de la santé humaine reposent principalement sur la relation que nous entretenons avec l’animal au sein de notre société. C’est pourquoi, en janvier 2023, j’ai réalisé mon stage de fin d’étude à l’Anthropo-Lab du laboratoire ETHICS, sur la mise en place du projet de recherche ANIMEHPAD. Ce projet se propose d’évaluer l’effet de la présence d’animaux, en l’occurrence de chats, sur la santé et le réseau social de résidents en EHPAD. En septembre 2023, je suis recrutée en tant qu’ingénieure d’étude en sciences comportementales à l’Anthropo-Lab du laboratoire ETHICS de l’Université Catholique de Lille afin de poursuivre ce projet de recherche.